Premières lignes #18

Ami.e.s lecteur.ice.s, bonjour/bonsoir, j’espère que vous allez bien !

Aujourd’hui, j’ai envie de vous faire redécouvrir un roman très connu que j’ai lu et que j’ai, étonnamment, apprécié ! Il s’agit d’une agréable découverte… Sur ce, je ne vous en dis pas plus et je vous souhaite une bonne lecture…

Premières lignes est un rendez-vous littéraire instauré par le blog Ma Lecturotèque.

Premières lignes :

« Il était une fois un vieil homme, tout seul dans son bateau, qui pêchait au milieu du Gulf-Stream. En quatre-vingt-quatre jours, il n’avait pas pris un poisson. Les quarante premiers jours, un jeune garçon l’accompagna ; mais au bout de ce temps les parents du jeune garçon déclarèrent que le vieux était décidément et sans remède salao, ce qui veut dire aussi guignard qu’on peut l’être. On embarqua donc le gamin sur un autre bateau, lequel, en une semaine, ramena trois poissons superbes.

Chaque soir le gamin avait la tristesse de voir le vieux rentrer avec sa barque vide. Il ne manquait pas d’aller à sa rencontre et l’aidait à porter les lignes serrées en spirales, la gaffe, le harpon, ou la voile roulée autour du mât. La voile était rapiécée avec de vieux sacs de farine; ainsi repliée, elle figurait le drapeau en berne de la défaite.

Le vieil homme était maigre et sec, avec des rides comme des coups de couteau sur la nuque. Les taches brunes de cet inoffensif cancer de la peau que cause la réverbération du soleil sur la mer des Tropiques marquaient ses joues ; elles couvraient presque entièrement les deux côtés de son visage ; ses mains portaient les entailles profondes que font les filins au bout desquels se débattent les lourds poissons. Mais aucune de ces entailles n’était récente : elles étaient vieilles comme les érosions d’un désert sans poissons.
Tout en lui était vieux, sauf son regard, qui était gai et brave, et qui avait la couleur de la mer. »

Le vieil homme et la mer – Ernest Hemingway, 1952

Le synopsis de l’éditeur :

« À Cuba, le vieux Santiago ne remonte plus grand-chose dans ses filets, à peine de quoi survivre. La chance l’a déserté depuis longtemps. Seul Manolin, un jeune garçon, croit encore en lui. Désespéré, Santiago décide de partir pêcher en pleine mer. Un marlin magnifique et gigantesque mord à l’hameçon. Débute alors le plus âpre des duels… Combat de l’homme et de la nature, roman du courage et de l’espoir, Le vieil homme et la mer est un des plus grands livres de la littérature américaine. »

L’auteur :

Ernest Miller Hemingway est un écrivain et journaliste américain. Ses premiers écrits paraissent dans la revue littéraire de l’école. En 1917, il refuse de suivre des études universitaires et entre comme journaliste au Kansas City Star.

Lorsque la guerre éclate, il se fait engager par la Croix-Rouge et rejoint le front où il est blessé aux jambes par une explosion de mortier, ces événements vont servir de fondement à son roman « L’Adieu aux armes » (1929). En 1952, il publie « Le Vieil Homme et la Mer » qui reçoit, un an plus tard, le Prix Pulitzer. En 1954, il reçoit le Prix Nobel de littérature « pour le style puissant et nouveau par lequel il maîtrise l’art de la narration moderne, comme vient de le prouver Le Vieil Homme et la Mer ». Atteint de diabète et devenant aveugle, il se suicide en 1961. Le dossier médical d’Hemingway montre qu’il souffrait d’hémochromatose (une maladie génétique qui provoque de sévères dommages physiques et mentaux).

Vous souhaitez découvrir plus d’articles sur les premières lignes de livres divers et variés ? Voici la liste des blogueurs et blogueuses qui participent à ce rendez-vous livresque :

• Lady Butterfly & Co
• Cœur d’encre
• Ladiescolocblog
• Aliehobbies
• À vos crimes
• Le parfum des mots
• Ju lit les mots
• Voyages de K
• Prête-moi ta plume
• Les paravers de Millina
• sir this and lady that
• 4e de couverture
• Les lectures de Marinette
• Chat’pitre
• Les Lectures d’Emy
• Critiques d’une lectrice assidue

Valériane, alias filledepapiers🤍


3 réflexions sur “Premières lignes #18

  1. J’avais bien aimé ce livre mais, malheureusement, j’avais lu l’avant-propos avant de lire le texte d’Hemingway et ça m’avait gâché quelque peu le plaisir de la découverte. En tout cas, je suis contente d’apprendre que tu as toi aussi aimé ^^

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      1. Je crois que j’aurais préféré le lire après, quitte à ce que ça fasse « tilt » plus tard pour moi, et quitte à le relire un mois après, avec tout ça encore en tête 🙂

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